Passion olympique, réalité ou méthode Coué?
Connaissez-vous Émile Coué? Ce bon pharmacien lorrain, faute de médicaments adéquats pour ses patients, avait compris que l’essentiel est de les persuader d’une guérison proche. La méthode Coué, ça vous dit quelque chose? Eh bien voici, un siècle pile après la disparition d’Émile, le 2 juillet 1926, un nouveau pharmacien expert en autosuggestion: Emmanuel Macron. Pour le président, tout est clair: les Français adorent les JO, mais ils ne savent pas comment le dire ou l’exprimer. Ces Jeux seront une fête, c’est sûr. Et arrêtons de penser que Paris, capitale à l’horizon bouclé par les barricades et les palissades des innombrables chantiers, ne sera pas capable de redevenir, d’ici le 26 juillet, la «ville lumière» qu’elle prétend toujours être.
A lire sur Blick: Avec ou sans Aya Nakamura, l'ouverture des JO de Paris vire au casse-tête
Au fond, Macron a raison. Comme ce bon vieil Emile! À quoi sert de s’attarder sur les faits, puisque seule sera imprimée in fine la légende. Alors va pour le récit presque idéal. Non, ces Jeux ne sont pas une peine infligée à la République. Oui, la France pourra être le premier pays, 100 ans après les Jeux de 2024, à organiser une cérémonie d’ouverture hors les murs d’un stade, sur la Seine (même si les plans B et C pointent à l’horizon). Et oui, cette grande fête du sport que Paris a tant bataillé pour obtenir, transformera la déprime du pays en liesse, à coups de médailles et de loyers astronomiques pour les locations Airbnb.
La réalité n’est, de toute façon, pas toujours le fort des Français qui, en matière économique, s’accommodent sans souci d’une dette publique toujours plus lourde. Les agences de notation, de toute manière, sont des diables ambulants (ce qui n’est pas si faux).
Pour gouverner, présider, et accueillir les JO, une seule recette: la méthode Coué!
Bonne lecture, et n’oubliez pas de survivre!
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch) |
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Aya Nakamura, vraie-fausse guerre identitaire
Helvétix Café adore le pays d’Astérix. Le podcast de Blick est le seul à décrypter chaque semaine ces grands voisins français que l’on aime tant et qui nous énervent tant.
Eh bien, sachez-le: personne au comptoir de notre bistrot n’a été choqué par le choix d’Aya Nakamura pour chanter – seule ou parmi d’autres – lors de la cérémonie d’ouverture des JO qui pourrait maintenant être déplacée, si la Seine est trop risquée. Vraie-fausse guerre identitaire. Mais pourquoi la France s’enlise encore dans de telles polémiques?
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| NOTRE-DAME, CAP SUR DÉCEMBRE |
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| TERRORISME, LE RETOUR DE LA PEUR |
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| MOI, SÉNATEUR, HARCELÉ PAR PÉKIN |
La Russie n’est pas la seule puissance à vouloir s’ingérer dans nos démocraties. La Chine est très active. André Gattolin, ex-sénateur, l’a appris à ses dépens.
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Gabriel Attal, mauvaise chute?
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L’Élysée voit venir le scénario du pire. Lequel? Celui d’une motion de censure déposée contre le gouvernement par les Républicains (droite) dans les prochains jours, pour cause de dégradation massive des finances publiques de la France. L’argument est imparable. L’actuel gouvernement, et l’actuel ministre des Finances, Bruno Le Maire – en place depuis 2017 – n’ont pas vu venir l’aggravation des déficits qui risquent d’attirer à la France une baisse de sa notation financière à la fin avril. Et la cible est toute trouvée: Gabriel Attal, 34 ans, nouveau Premier ministre nommé pour mener campagne contre le leader de l’extrême-droite Jordan Bardella avant les élections européennes du 9 juin. Ce qui, pour l’heure, ne produit guère de résultats vu l’avance massive dans les sondages du Rassemblement national…
Le pire serait donc que 58 députés de droite (le quota requis) déposent cette motion sur laquelle se rueraient ensuite tous ceux qui ont intérêt à faire chuter le protégé du président. Imaginez la scène: Gabriel Attal, obligé de démissionner après avoir perdu cette motion de censure. Plus qu’une gifle, une défaite politique majeure pour Emmanuel Macron. Bientôt le crash alors, pour cet ex-ministre météore de l’Éducation (moins de six mois en poste), tout juste revenu du Canada? Pour le moment, c’est sa prédécesseure qui est tombée. Elisabeth Borne a le bras en écharpe après une mauvaise chute. Un présage?
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| SUR RTL, ORANGE MÉCANIQUE |
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| SUR LCP, ILLUSIONS FRANÇAISES |
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| LA RÉVOLUTION DU CLIMAT VA NOUS COÛTER TRÈS CHER |
Ce livre est à ne pas mettre entre toutes les mains. Il faut le lire avec attention. L’annoter. S’attarder sur les comparaisons faites par David Djaïz et Xavier Desjardins entre le modèle de transformation écologique chinois (autoritaire et vertical), américain (capitaliste et innovateur) et européen (volontariste, mais désordonné). |
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«La révolution obligée» (Ed. Allary) est, pour faire simple, un ouvrage de référence sur les défis économiques, sociétaux et politiques posés par la lutte imposée contre le changement climatique, surtout après la condamnation de la Suisse par la Cour européenne des droits de l’Homme. Mais on ne le referme pas sans se poser la question que les auteurs veulent éviter à coup de «on peut y arriver»: sommes-nous capables d’affronter tous ces changements?
Neutralité
Ce livre a surtout l’avantage d’une relative neutralité. Bien sûr, David Djaïz et Xavier Desjardins souhaitent que l’Europe réussisse à transformer son économie et à la décarboner. Ils sont aussi, tous deux, des démocrates convaincus que le modèle social européen doit être préservé. Restent les faits. Ce tremblement de terre écologique et climatique est décrit sans chercher à le rendre plus sympathique pour nos portefeuilles, nos vies quotidiennes, notre capacité à vivre encore ensemble et à conserver nos libertés.
Non. Trois fois non. «La révolution obligée», comme l’indique le titre du livre, nous coûtera bien plus cher qu’on ne le croit, pour des avantages collectifs mesurables pour l’essentiel au niveau planétaire. À en croire les auteurs, nous allons en baver. C’est comme ça. Vous, moi et ceux qui nous entourent peuvent dire adieu à leur confort – pour ceux qui en bénéficient – acquis au fil de décennies de société de consommation… La suite sur Blick: La révolution du climat va nous coûter très cher, voici comment et pourquoi A lire: «La révolution obligée» de David Djaïz et Xavier Desjardins (Ed, Allary) |
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