Au boulot, citoyens et citoyennes!
Cela finit par devenir énervant. A chaque fois, Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs nous replongent dans la même impasse. D’un côté, le refrain présidentiel sur l’attractivité économique et les réformes sociales indispensables nous parlent, puisque celles-ci consistent à remettre les pendules tricolores à l’heure européenne, en termes de flexibilité du marché du travail. Mais de l’autre, revoilà poindre les clichés: ainsi donc, couper dans les indemnisations chômage serait la seule manière de remettre les Français au travail, après avoir rallongé l’âge de départ à la retraite? Pas sûr que ce discours, dans un pays fracturé, inquiet, et biberonné à l’argent public dépensé à gogo depuis 2017, s’avère très efficace et mobilisateur.
La réalité est pourtant simple. Il suffit de regarder au-delà des frontières, où plusieurs centaines de milliers de travailleurs français vont chaque jour travailler: en Allemagne, au Luxembourg ou en Suisse. La France a-t-elle encore les moyens de son système d’indemnisation chômage qui est parmi l’un des plus généreux au monde? Permettez-moi d’en douter XXL. Peut-on croire qu’une réduction de la durée de ces indemnisations ressuscitera l’envie de travailler et l’élan productif collectif? J’en doute aussi. La question n’est d’ailleurs pas la productivité, dans laquelle les Français sont plutôt bons. C’est la prise de conscience qui fait défaut. Impossible d’espérer remobiliser les travailleurs et travailleuses de ce pays assoiffé d’égalité sans leur offrir un horizon qui n’est pas seulement celui d’une précarité accrue.
Tiens, d’ailleurs, je vous recommande au passage un article de Mediapart intitulé «Louvre, Champs-Élysées, Pont Neuf: comment l’homme le plus riche du monde s’est offert Paris». On y parle de Bernard Arnault et de l’empire LVMH. Vous vous souvenez que cet hiver, la malle géante Vuitton sur les Champs Élysées m’avait mis hors de moi.
Apparemment, je n’étais pas le seul.
Bonne lecture, et chantez le chômage!
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch) |
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| RUSSIE, CRIMES DE GUERRE? |
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Une délégation de juges Mexicains venus à Paris pour briefer leurs homologues Français: cela vous dit quelque chose? Depuis l’attaque mortelle, le 14 mai, du fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra, alias «La Mouche», le pays s’interroge. Et si l’argent de la drogue contaminait déjà une partie de l’édifice policier, judiciaire et institutionnel? La procureure de la République de Paris Laure Beccuau, a récusé cette version des faits lundi 27 mai à France Info. Mais comment ne pas s’inquiéter lorsque Paris et Mexico City commencent à confronter leurs expériences?
A lire sur Blick: https://www.blick.ch/fr/news/france/apres-lattaque-dun-fourgon-face-aux-narcos-les-flics-francais-veulent-copier-les-flics-americains-id19765984.html |
Le Narco-business est une industrie lourde qui prospère sur nos failles. En Suisse, il faut le reconnaître, le secret bancaire a longtemps permis de fermer les yeux sur la provenance d’une partie de l’argent qui irriguait les places financières de Zurich et Genève. Ces temps-là sont révolus. Les gratte-ciel de Dubaï ont remplacé les coffres-forts alpins. Mais les questions demeurent les mêmes. Le récent rapport du Sénat Français, fort de 600 pages, détaille tout ce qui est en train de déraper, face à la déferlante «Narco». Je vous recommande aussi le livre d’Eric Marmottans «Les Narcos Made in France» (Ed. Plon). De l’affaire «Air Cocaïne» à l’évasion de «La mouche» qui a coûté la vie à deux surveillantes, la réalité risque malheureusement de dépasser la fiction.
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| AUX INFORMÉS, CANNES ET LE CINÉMA |
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| DANS L'INFO S'ÉCLAIRE, MACRON ET SCHOLZ |
Le moteur franco-allemand peut-il redémarrer? Olaf Scholz et Emmanuel Macron peuvent-ils former un couple qui relance l’Europe après le scrutin du 9 juin? Débat animé par Axel de Tarlé. |
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| SUR EUROPE 1, LE BAL DES ILLUSIONS |
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| CETTE GUERRE DES SEMI-CONDUCTEURS QUE LA CHINE PEUT GAGNER (CONTRE NOUS) |
Certaines guerres sont plus meurtrières que d’autres, même si elles ne font pas de morts et ne font pas couler le sang dans des tranchées boueuses. «La guerre des semi-conducteurs» (Ed. de l’Artilleur) que nous raconte l’universitaire américain Chris Miller dans un livre passionnant de bout en bout, plonge dans cette réalité d’un conflit aussi stratégique qu’industriel et faussement économe en vies humaines. |
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Nous avons les yeux braqués sur le front en Ukraine, ou sur les frappes israéliennes dans la bande de Gaza? Détournons un instant le regard: la guerre qui peut vraiment nous mettre KO se déroule à l’autre bout du monde, dans des usines ultra-sécurisées et ultra-technologiques de l’île de Taïwan. Une forteresse seulement démocratique?
Taïwan, forteresse démocratique plantée au large de la Chine qui revendique logiquement son annexion, puisqu’il s’agit de son territoire, reconnu comme tel par l’énorme majorité des Etats de la communauté internationale: on connaît ce scénario, avancé pour justifier le soutien des Occidentaux et de leurs alliés à cette île de 23,5 millions d’habitants. Mais la réalité que nous décrit Chris Miller, professeur d’histoire internationale à l’université Tufts, au Massachusetts, est bien différente. Taïwan est d’abord une forteresse électronique.
Une seule entreprise, TSMC (Taïwan Semi Conductors Manufacturing Company) produit 100% des puces indispensables pour les programmes d’intelligence artificielle, et 80% des puces haut de gamme, sans lesquelles nos ordinateurs perdront toute leur capacité d’action. Vous imaginez bien ce qui compte, en premier, pour les États-Unis, à la fois protecteurs militaires de l’ex-Formose, et premiers clients de TSMC, fournisseur de puces pour les géants de la tech. Pas question de laisser Pékin mettre la main sur ce trésor technologique qui décidera de notre avenir.
En Chine, des puces bas de gamme
J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel constat. Le livre de Chris Miller fourmille de détails et d’informations sur ce qui est, bel et bien, un cordon ombilical technologique entre Taïwan et la Silicon Valley. Aujourd’hui, la seconde ne peut pas fonctionner sans les usines insulaires. Or ce cordon, la Chine communiste fait tout pour l’endommager et le couper. L’universitaire est allé en Chine, et il raconte la floraison de parcs industriels spécialisés pour lesquels le gouvernement chinois investit des dizaine
La suite sur Blick: https://www.blick.ch/fr/news/monde/le-livre-a-ne-pas-rater-cette-guerre-des-semi-conducteurs-que-la-chine-peut-gagner-contre-nous-id19778096.html A lire: «La guerre des semi-conducteurs» de Chris Miller (Ed. Artilleur)
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